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Colombier à pied - Page 1
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Colombier du Prieuré de Montierneuf XVIème siècle ; classé MH
Saint Agnant, Charente-Maritime
«A Montierneuf, il y a un colombier qui est un des plus beaux du royaume» (Claude Masse géographe du roi Louis XIV).
Dans l’encadrement du vestige d’une porte de l’enceinte du Prieuré
Ce pigeonnier imposant, 11 mètres de diamètre et 17 mètres de hauteur, est un chef d’œuvre de la Première Renaissance, construit au début du XVIème siècle.
Il est unique par son architecture d’une grande richesse ornementale :
Sa coupole…
est surmontée d’un élégant lanternon constitué de huit colonnes cannelées et de chapiteaux finement sculptés ornés d’un décor floral.
Entre le fût et la coupole du colombier, trois lucarnes servent de grilles d’envol pour les pigeons ;
Ces trois lucarnes ont été richement décorées et sont surmontées d’anges, de coquilles et de candélabres ; chacune d’elles a une ornementation unique.
Si nous pouvons admirer aujourd’hui ce «Versailles des colombiers», c’est grâce à une restauration qui a duré des années pour lui restituer sa splendeur après l’effondrement de la coupole ; son propriétaire peut en être remercié.
A l’intérieur, 33 rangées de 91 boulins chacune, moins 44 boulins correspondant à l’ouverture de la porte ; il y a donc 2959 boulins, qui ne sont pas des poteries mais des niches en pierre de taille aménagées dans l'épaisseur du mur, avec deux échelles en opposition et un vrai plancher…
A l’origine le nombre de boulins était plus important mais le propriétaire d’un pigeonnier devait se conformer à la réglementation qui impliquait que le nombre de boulins devait être en proportion avec l’importance de ses terres.
Voir l’article « Les Pigeonniers », ICI
Or, le prieur n’avait pas respecté cette règle en faisant édifier ce magnifique pigeonnier et suite aux plaintes des voisins qui n’appréciaient pas de voir les pigeons de l’abbaye faire bombance dans leurs champs, un procès aboutit à une condamnation en octobre 1540 : plancher de la fuie retiré, avec remblaiement jusqu'au niveau du sol extérieur (un bon mètre et demi) et fermeture des boulins bas avec scellement des pierres.
Ce qu’il reste de la porte d’entrée du Prieuré : son nom sculpté sur le chapiteau
Château de PANLOY, pigeonnier début XVIIème siècle ; classé MH
Port d’Envaux, Charente-Maritime
Ce pigeonnier seigneurial comporte 2500 boulins, en poteries d’argile insérées dans le mur, comme celui ci-dessus.
Une échelle de bois pivotante permet d’accéder aux boulins.
Fixation de l’échelle sous la charpente
Sur le toit, trois élégantes lucarnes à la Mansart sont placées juste au-dessus de la corniche et servent de plages d’envol ainsi qu’à l’aération de l’édifice.
Avec ces trois lucarnes, il y a toujours une circulation d’air et un coté à l'abri du vent permettant aux pigeons de mieux se poser.
Cette corniche circulaire sert de randière empêchant fouines, rats et belettes de pénétrer à l’intérieur par les trous d’envol en briques foraines des lucarnes ; une première randière au-dessous protège deux autres trous d’envol en pierre.
Ce très beau pigeonnier est coiffé d’un lanternon en forme de casque à pointe, couvert d’ardoises.
Sur le linteau de la porte d’entrée, l’artisan ayant construit le pigeonnier a gravé sa signature dans la pierre : «PIERRE HELIE MASON» (Pierre Hélie le maçon).
Pigeonnier sur pied XVIème siècle, classé MH
Lieu-dit Le Bouyssou, Cintegabelle, Haute-Garonne
La tour cylindrique construite en briques foraines, est surmontée de quatre échauguettes et d'un lanternon. Elle mesure 15 mètres de haut, et abrite 1000 boulins.
Ce très beau colombier est dans le parc du Château de Bouyssou, dans le Lauragais.
Colombier de Grilhon XVIème – XVIIème siècles
Carbonne, Haute-Garonne
Ce colombier tient son nom de la famille Moble de Grilhon à laquelle il appartenait.
Construit en briques foraines vers 1527, ce colombier sur pied circulaire est surmonté d'un dôme et d'un lanternon ouvragé. Cette toiture a été qualifiée de "mauresque".
Une pierre monolithe, protégée par une corniche de pierre, sert de grille d’envol comportant 16 trous.
L’ensemble, admirablement conservé jusqu'à nos jours, a été inscrit aux Monuments Historiques pour l’intérêt architectural de son dôme et de son lanternon. Il est visible dans la cour de la Maison de Retraite Jallier.
C’est l’un des deux colombiers des XVIème et XVIIème siècles, de style Renaissance, possédés par la ville de Carbonne et copiés sur celui, aujourd'hui détruit, de l'abbaye de Bonnefont, . Le second pigeonnier est celui de Dupau, page 2.
Sources :
Ministère de la Culture
Base Mérimée
Pigeonniers saintongeais
Wikipédia