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Flâner...le nez en l'air !
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Armoiries :
de gueules au vaisseau d'or équipé d'argent, sur une mer de sinople ; au chef cousu d'azur à trois fleurs de lys d'or.
Devise :
Servabor Rectore Deo « Je serai sauvé sous la garde de Dieu »
Il est intéressant et gratifiant lorsque l’on se promène dans une ville, de découvrir des choses qui, si l’on ne lève pas le nez (et les yeux !) nous resteront toujours inconnues ; alors quel dommage de ne pas prendre le temps de le faire.
Voici donc quelques petits « bijoux » parmi tous ceux que nous n’avons pas su découvrir tant les richesses de cette Belle Rebelle sont immenses.Rue du Palais
*Le Palais de Justice*
et sa façade de style corinthien aux sculptures délicates
Rue Chaudrier
(en prolongement de la rue du Palais)
*La maison du chien*
A l'angle des rues Chaudrier et Eugène Fromentin, une maison attire le regard par son échauguette ; si on regarde tout en haut de la maison, on peut voir sur un toit en écailles trôner un gentil petit roquet assis sur son séant. C'est l'effigie du chien appartenant au maire Pineau (1563) qui habitait ces lieux et le bon peuple Rochelais n'appelait plus ce canton que canton de Lève-Nez !
Rue des Augustins
*La Maison Henri II*
Détail du plafond de la galerie de l’étage
Cette réalisation du XVIème siècle n’est pas ordinaire car… la «Maison Henri II » n’est pas une maison ! Ses galeries superposées ne sont que d’étroits couloirs, prolongeant la tourelle d’escalier du logis de droite et desservant le cabinet de travail aménagé à l’étage du pavillon gauche.
Cette façade sans profondeur est un décor monumental, une architecture de rêve : toitures et lucarnes simulent, pour les hôtes d’Hugues Pontard, un logis extraordinaire dominant le jardin : une œuvre exceptionnelle et unique dans l’histoire de la Renaissance française, imaginée par un maître anonyme dans les années 1555.Rue du Minage
*Le Serf Montant*
sur une façade au n°26
Les auberges étaient nombreuses dans la rue du Minage ; on peut voir, aujourd’hui encore, sur la droite en remontant la rue, l'enseigne de l’une de ces auberges : Le Serf Montant.
Rue des Merciers
*La maison aux personnages*
(mitoyenne de la maison de Jean Guiton)
Cette maison est remarquable par la profusion de sa décoration : à la clé de l'arcade, une gerbe de blé, au-dessus, une bande avec quatre personnages où celui de droite tient une faucille avec laquelle il a coupé une poignée d'épis ; aux fenêtres du 1er étage, les angles sont illustrés de figurines en méplats, les ouvertures du 2ème étage reposent sur des consoles représentant d'avantageux bustes de femmes que nous retrouvons plus haut sous l'attique.On peut supposer que c'était l'habitation d'un marchand de bleds (blé) nombreux aussi dans la rue Bletterie toute proche…
*Gerbe de blé*
(clé de voûte de l’arcade de la maison aux têtes)
*Maison Renaissance*
face à celle de Jean Guiton
En face au n°8, on peut voir une très belle maison Renaissance aux fines sculptures et aux magnifiques lucarnes, mais qui n’a pas été épargnée par les ans. A cet endroit en voyant l'enchevêtrement des arcades, on peut imaginer les problèmes qui se sont posés pour la modification de l'alignement de la rue.
*Ecusson au Mouton* sur un mur
Plus loin au n°26, une pierre curieuse marque la propriété de l'immeuble par un signe distinctif, cette marque est devenue l'enseigne d'une auberge dont l'entrée était rue de La Rochelle. Elle représente un mouton surmonté de trois besants avec, en exergue : " Dieu exauce les humbles ".
*Hôtel de Ville*
Le bâtiment central, terminé en 1606 est marqué aux griffes d’Henri IV et de Marie de Médicis. Sur la façade, les statues des quatre vertus cardinales, Prudence avec le miroir, Justice avec le sceptre et le rouleau de la Loi, Force avec la peau de Lion et la colonne brisée, Tempérance mêlant l’eau et le vin.
L’une des *Quatre Vertus Cardinales*
Prudence avec le miroir
L’enceinte fut élevée de 1486 à 1498 : crénelée, flanquée de deux tours d’angle dont la plus importante servait de beffroi, elle est ornée d’un riche décor sculpté de type flamboyant (figures animales ou fantastiques, végétaux gorgés de sève, armoiries de la Ville et des maires).
A gauche, l’élégant pavillon Renaissance, délicatement orné de pilastres cannelés, d’une frise et de quelques mascarons, fut construit après 1540, probablement par l’architecte poitevin Léonard de la Réau. La statue qui surmonte l’escalier refait au 19ème siècle représente Henri IV et remplace celle que les Rochelais avaient élevée en 1612 à la mémoire du roi leur ‘’bien bon ami’’.La statue d’Henri IV
Au centre, le corps de logis principal, richement décoré, fut édifié sous le règne d’Henri IV, de 1595 à 1606 : il traduit l’opulence de la cité huguenote parvenue à l’apogée de sa puissance économique et politique.
On ignore l’auteur de cette façade. Les ‘’colonnes françaises’’ de la galerie, le décor sculpté des écoinçons et de la frise témoignent des références au traité d’Architecture de Philibert Delorme ; le plafond à caissons est sculpté d’attributs royaux, de chiffres et monogrammes parmi lesquels ceux d’Henri IV et de Marie de Médicis.L'incendie qui vient de ravager l'Hôtel de Ville, a laissé à l'état de ruines le pavillon Renaissance et le corps de logis principal ; les toitures se sont effondrées et il ne reste plus qu'une carcasse noircie. Il faudra des années pour retrouver, espérons-le, ce magnifique joyau qui avait traversé les siècles sans que rien ne l'atteigne.
Rues du Temple et de la Grosse Horloge
La Grosse Horloge, détail ajouté au XVIIIème siècle
Anciennes publicités sur les murs de la maison de la Presse
Rues de l’Escale et Nicolas Venette
La rue de l'Escale doit son nom à Jean de Lescale, président du Présidial de 1638 à 1663, qui y habita. La rue de l'Escale est la seule rue de La Rochelle encore pavée en galets rond, des galets qui servaient de lest aux navires venant du Nord de l'Europe, pour charger des cargaisons de sel et de vin.Elle est bordée de porches du côté Ouest, et possède de nombreux très jolis hôtels particuliers...
Mascaron rue de l’Escale
Dans la rue Nicolas Venette, la maison du même nom
Buste de Nicolas Venette, (1633-1698) médecin, sexologue et écrivain français
La maison est ornée de bustes de médecins emblématiques de l’Antiquité au Moyen Age. Et il ne faut pas oublier les gargouilles particulièrement remarquables qui guettent depuis le toit.
Rue sur les Murs
*La Maison « au chat »*
Cette maison, qui ne ressemble à aucune autre, se trouve au bout de la rue sur les Murs juste avant la Porte des Deux Moulins et le chat sur le toit a toujours son air curieux.
Sources :
Ville de La Rochelle :
http://www.ville-larochelle.fr
http://www.larochelle-info.com
Wikipedia