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De Place en Place...
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"J'en ferai la plus belle ville du Royaume"
(Marquis de Tourny, Intendant de Guyenne)
Connue dans le monde entier pour son vignoble, surtout depuis le XVIIIe siècle, véritable âge d'or pour elle, Bordeaux offre aussi et surtout :
Le Patrimoine :
Une partie de la ville, le Port de la Lune, est classée le 28 juin 2007 au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO pour son ensemble urbain exceptionnel.
Elle est également classée Ville d'Art et d'Histoire. Le secteur sauvegardé est l’un des plus vastes de France (150 ha). Dans le cadre de sa préservation, le tramway a une alimentation par le sol sur la majeure partie de son tracé. Bordeaux est la ville française qui abrite le plus grand nombre de monuments classés après Paris.
La vieille ville de Bordeaux est la partie située à l'intérieur des anciens murs. L'aménagement de la face est de la ville, tournée vers le fleuve, date du XVIIIe siècle. Le but était de donner une bonne impression aux voyageurs arrivant du fleuve.
La Place de la Bourse :
Ancienne place Royale, réalisée par l'architecte du roi, Ange-Jacques Gabriel, entre 1730 et 1775.
L’Hôtel des Fermes à gauche, le Pavillon Central et le Palais de la Bourse à droite
Aquarelle XVIIIème siècle (Source image : Crdp Bordeaux)
L’Intendant Boucher veut ouvrir la ville sur le fleuve ; on supprime alors une partie des murailles qui ceinturent Bordeaux et on construit la place Royale. Une statue équestre du roi Louis XV est placée en son centre et sera enlevée à la Révolution. Depuis 1869, l'actuelle « fontaine des Trois Grâces » représentant Aglaé, Euphrosyne et Thalie a pris sa place.
Place de la Bourse, ancienne Place Royale
La Fontaine des Trois Grâces et l’ancien Hôtel des Fermes
Cette place est une des œuvres les plus représentatives de l'art architectural classique français du XVIIIe siècle, avec au rez-de-chaussée de hautes arcades englobant l'entresol, deux étages, un attique, un entablement et des combles brisés recouverts d'ardoises. Les façades sont flanquées d'un ordre colossal de pilastres pour les bâtiments, d'un ordre colossal de colonnes pour les pavillons d'angle et le pavillon central.
Au nord, le Palais de la Bourse, (actuellement la Chambre de Commerce) et au sud, l'Hôtel des Fermes (actuellement la Direction des Douanes qui abrite le Musée national des Douanes). Les frontons de ce bâtiment représentent Minerve protégeant les arts et Mercure favorisant le commerce de la ville.
Les frontons des autres bâtiments représentent : la grandeur des princes, Neptune ouvrant le commerce, la jonction Garonne-Dordogne, le Temps découvrant la Vérité.
Les mascarons de la place de la Bourse représentent des animaux fantastiques, des figures féminines, des visages du carnaval, des anges, des fauves mais ils reflètent aussi l'histoire de Bordeaux avec la reproduction de visages de femmes africaines en référence à la traite négrière qui fit la richesse de la ville avec le commerce triangulaire.
La Place du Parlement :
Place à l'italienne située dans le centre-ville de Bordeaux, quartier Saint Pierre, à proximité de la place de la Bourse et créée en 1760 sous le nom de place du Marché Royal, elle doit son nom actuel en mémoire du Parlement de Bordeaux institué en 1451 et supprimé en 1790.
Les immeubles qui la bordent (première moitié du XVIIIe siècle), ont des façades très richement décorées, ordonnées en travées sur trois niveaux, séparées horizontalement par des bandeaux ponctués de mascarons et d’agrafes. Elles sont surmontées de balustrades, de balcons en fer forgé.
La fontaine du Parlement qui date du Second Empire, fut installée en 1865 et dessinée par l'architecte bordelais Louis-Michel Garros.
La fontaine, Place du Parlement
La Place de la Comédie :
L'une des plus belles places de Bordeaux. On peut y admirer, encore et encore, le Grand Théâtre, œuvre de Victor Louis. Elle est également un lieu de convergence qui se fond avec les allées de Tourny, à deux pas de la place des Quinconces ou du Cours de l'Intendance.
La Place de la Comédie
à droite échappée sur la Colonne des Girondins, en face l’ancien Hôtel Gobineau
Le Grand Théâtre : merveille d’élégance et de beauté !
En 1756, un incendie détruit la salle de spectacle qui s'élève sur les fossés de l'Hôtel de Ville : la ville de Bordeaux ne possède plus de théâtre.
Trois hommes vont alors conjuguer leurs efforts, pour donner à la capitale de la Guyenne un monument qui soit digne d'elle : le Maréchal de Richelieu, gouverneur de la province, Dupré de Saint-Maur, intendant de la généralité et Victor Louis, architecte.
Les années 1990 et 1991 marquent un véritable tournant dans l'histoire du théâtre ; de vastes travaux de restauration sont réalisés avec un respect constant de l'âme du bâtiment.
Le Grand-Théâtre se présente aujourd'hui dans sa pureté architecturale comme l'un des plus beaux monuments d'une cité qui peut s'enorgueillir, au milieu de toutes les splendeurs dont les siècles passés l'ont parée, de posséder un ensemble unique de l'art du 18e siècle.
Les Allées de Tourny :
Au cœur du centre historique de Bordeaux, les allées de Tourny forment avec le cours Georges Clémenceau et le cours de l'Intendance un triangle parfait.
Les Allées de Tourny vues depuis le Grand Théâtre, et l’une des deux horloges
De la Place de la Comédie, elles aboutissent Place Tourny avec en son milieu la statue du Marquis de Tourny, Intendant de Guyenne. Pour quelles raisons lui témoigne-t-on tant d’honneurs ? Il suffit de lire cette phrase sur la plaque apposée là pour le comprendre :
"J'en ferai la plus belle ville du Royaume" a-t-il promis en parlant de Bordeaux.
On peut lire aussi que :
"Louis-Urbain Aubert, marquis de Tourny, était Intendant de Guyenne de 1743 à 1747", que Bordeaux lui doit "l'ensemble de la façade des quais, un nouveau tour de la ville, les cours, des places de marché, un jardin royal, des allées". Il a voulu que "Les maisons ressemblent à des palais, les portes de la ville à des arcs de triomphe. Il a rêvé Bordeaux magistrale. La voilà telle qu'on la connaît".
La volonté de Monsieur de Tourny a fait de son rêve une réalité et Bordeaux le sait bien.
La Place des Quinconces :
Elle est la principale place du centre-ville de Bordeaux, créée au début du XIXe siècle sur l'emplacement du château Trompette. Des bâtiments aux façades uniformes formant un hémicycle sont construits sur la bordure est. Sa superficie (12 hectares), en fait la plus grande place de France et d'Europe.
Le plan de la place est figé en 1816 : une esplanade rectangulaire, encadrée par des plantations d'arbres, court de l'hémicycle jusqu'à la Garonne. Les arbres sont plantés (en quinconces, d'où le nom de la place) en 1818. En 1829, deux grandes colonnes rostrales, de style néo-classique et célébrant le Commerce et la Navigation, sont édifiées au bout de l'esplanade côté Garonne.
Les Colonnes Rostrales
Après avoir envisagé plusieurs autres projets au fil des décennies, on décide en 1883 de construire au centre de l'hémicycle un monument à la mémoire des Girondins et célébrant la République. La colonne haute de 43 mètres et les bassins qui sont situés à son pied ne sont achevés qu'en 1902.
Le Monument aux Girondins
Pendant la seconde Guerre mondiale, les chevaux marins et les autres groupes de bronze qui ornent les bassins du monument aux Girondins sont enlevés par l'occupant allemand à la recherche de métaux. Retrouvés à Angers en 1945, ils ne seront remis en place qu'en 1986.
Deux statues monumentales de Montaigne et de Montesquieu en marbre blanc y ont été placées en 1858.
Sources :
Site de la ville
Wikipedia
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