• Autour de Sainte-Cécile

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    La Cité Épiscopale d’Albi a été inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO le 31 juillet 2010.

     

    Le périmètre retenu comprend :

     

    La cathédrale Sainte-Cécile

    Le palais de la Berbie

    La Collégiale Saint-Salvi et son cloître

    Le Pont-vieux

    Les berges du Tarn comprises entre le Pont-vieux et le pont ferroviaire

     

     

     

     Histoire

     

     Le Moyen Âge :

     Durant le Moyen Âge, la ville est un oppidum ceint de murailles. Au Xème siècle, le premier pont sur le Tarn est construit à Albi. Il s'agit de l'actuel Pont-vieux.

     

    De la Renaissance au XVIIe siècle : 

    L'époque de la Renaissance est marquée par la prospérité grâce à la culture du pastel. La région est un véritable pays de cocagne. De nombreux bourgeois deviennent rapidement riches et influents dans la vie de la ville. C'est l'époque de la construction de nombreuses demeures et hôtels particuliers encore visibles de nos jours dans les rues d'Albi. La maison Enjalbert, l'hôtel Gorsse et l'hôtel de Reynès sont de bons exemples de l'architecture de cette période. Elle se caractérise par l'utilisation exclusive de la brique pour les murs et de la pierre pour les encorbellements et les entourages de portes et fenêtres.

     

    Le Palais de la Berbie

     

    Albi la Cité Épiscopale le Palais de la Berbie

     

    L'édification du palais :

    Parmi les demeures que les évêques du Midi de la France se firent construire au cours du Moyen Age, il en est peu qui aient l'ampleur du Palais épiscopal d'Albi

    Cette impressionnante forteresse est due pour sa partie la plus ancienne aux prélats qui se succédèrent sur le siège albigeois au cours du XIIIe siècle.

    L'édification du palais se déroule en de nombreuses étapes : la construction elle-même s'étale entre 1228 et 1306. Par la suite, et ce jusqu'au début du XXe siècle, le palais subira des aménagements multiples.

     

    Le XVème siècle :

    Louis d’Amboise introduit dans le palais l’esthétique Renaissance. Il édifie sa résidence sur la muraille de Castanet.

     

    Le XVIIème siècle :

    Le rôle de forteresse donné au palais s'efface peu à peu. L'aile d'Amboise est doublée de deux galeries superposées, surmontées d'une terrasse ; les salons de l’aile d’Amboise sont somptueusement ornés.

    Des galeries superposées symétriques à celles de l'est sont construites contre la muraille du grand donjon ; les appartements de l'aile des Suffragants sont aménagés ainsi qu’une terrasse au pied des contreforts du XIIIe siècle et des jardins.

     

    Le XVIIIème siècle :

    La forteresse s'ouvre vers la ville ; une galerie et une bibliothèque sont construites perpendiculairement à l'aile d'Amboise ; un petit salon donnant sur le point de vue le plus lointain du Tarn est creusé dans la tour nord-ouest et des statues à l'antique sont placées dans le jardin.

     

    Albi la Cité Episcopale le Palais de la Berbie

    Le Palais de la Berbie héberge un musée où sont exposées les œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec, natif de la ville.

     

     

    Le Pont-vieux

     

    Albi le Pont-vieux, la Cathédrale Sainte-Cécile et le Palais de la Berbie

    Une construction qui date de 1040...

     

    Le Pont-vieux, long de 151 mètres, repose sur huit arches. C'est en 1035 qu'une assemblée composée du vicomte de Trencavel, des dignitaires ecclésiastiques de l'Albigeois et des diocèses voisins, décide sa construction "pour le profit commun de la ville et l'utilité de l'Albigeois ».

    L'entreprise est importante : il s'agit de bâtir un lien entre les populations séparées du Tarn et entre l'Italie et l'Espagne par la grande route de Lyon, qui traverse Albi, le Puy et Toulouse.

    Pont à péage, il comportait une tour-porte fortifiée, au centre la chapelle, et à l’extrémité droite le pont-levis et le “ravelin”.

    Du XIVème au XVIIIème siècle, il porta des maisons sur ses piles qui furent démolies après la terrible crue de 1766.

    En 1820, pour s'adapter aux nouveaux transports de la révolution industrielle, sa chaussée sera redressée et élargie. Primitivement construit en pierre, il fut par la suite revêtu de briques.

    Le Tarn est à cette époque là, le lit d'un important commerce fluvial qui se fait sur des bateaux qui portent le nom de gabarres. Le Port Vielh d'Albi grouillera de vie et d'activités diverses jusqu'à la fin du XVIIIème siècle.

    Classé monument historique, c'est aujourd'hui l'un des plus anciens ponts de France à être utilisé pour la circulation.

     

     

    La Collégiale Saint-Salvi

     

    Albi la Cité Episcopale la Collégiale Saint Salvi

     Une architecture composite complexe

     

    La lecture complexe de son architecture composite lui confère aujourd'hui une place secondaire alors qu’elle a occupé un rang très important dans la ville médiévale.

    L'église Saint-Salvi, l'un des plus anciens bâtiments d'Albi, hébergeait la collégiale des chanoines et de leur abbé, seconde puissance ecclésiastique après l'évêque.

    L'église actuelle présente une architecture issue d’une longue suite de campagnes de construction où roman et gothique se mêlent. Les parties les plus anciennes (XIème et XIIème siècles) ont été, pour les parties gothiques, construites en pierre, abandonnée ensuite au profit de la brique moins onéreuse. Cette alliance de formes et de matériaux se retrouve sur le clocher, qui présente une base romane à bandes lombardes, rehaussée d'un étage de brique dans le style du gothique méridional. Il est surmonté d'une tour de guet "la gachole" (de l'occitan gachar, guetter) qui porte les armoiries de la ville.

     

     

    Le Cloître Saint-Salvi

     

    Albi la cité Épiscopale le Cloître Saint-Salvi

     

    La construction du cloître fut dirigée par Vidal de Malvesi à partir de 1270. En remerciement, les chanoines l'autorisèrent à faire bâtir, pour sa sépulture, un enfeu* très original sur le flanc sud de la collégiale.

    *Un enfeu est une tombe encastrée dans l'épaisseur du mur d'un édifice religieux. Il était généralement réservé aux nobles.

     

    Albi la Cité Épiscopale le Cloître Saint-Salvi

     

    Après les destructions de la Révolution, seule subsiste aujourd'hui la galerie méridionale. Elle associe des formes romanes, comme les arcs en plein-cintre ou les chapiteaux à personnages, à des éléments gothiques, tels que des gâbles aigus sur les piliers d'angles ou les motifs végétaux.

     

     

    Quelques uns des hôtels Renaissance

     

    L'hôtel de Gorsse

    La maison romane ou « hôtel de Fenasse » (XIIe siècle)

    L'hôtel Séré de Rivières

    L'hôtel Reynès (XVIe siècle)

    Fleuron de la Renaissance albigeoise, cet hôtel fut construit pour Roger Reynès, marchand enrichi par le commerce du pastel au début XVIe siècle.

     

    Albi porte de l'hôtel Reynès

    La magnifique porte de l'hôtel Reynès

     

    L'Hôtel de Ville (XVIIe siècle)

     

    Albi Tarn l'Hôtel de Ville et sa magnifique porte

    La porte d'entrée de l'hôtel de Ville

     

    Rue des entrées solennelles et des cortèges de parade, la rue de l'Hôtel de Ville concentrait à l'époque moderne un nombre important de beaux hôtels particuliers comme celui-ci. Il abrite l'Hôtel de Ville depuis 1728.

     

    Albi Tarn l'Hôtel de Ville, belle porte Renaissance dans la cour

    La cour comporte une belle porte de décor Renaissance.

     

     

     

    A ne pas oublier dans la visite 

     

    La Maison Enjalbert, dite aussi Pharmacie des Pénitents

     

     

    Albi Tarn la Maison Enjalbert ou Pharmacie des Pénitents

    La Maison Enjalbert  (XVIe siècle)

     

    Elle possède la structure des maisons traditionnelles à colombages, mais la mise en oeuvre de la brique particulièrement élaborée témoigne du soin accordé au montage des murs à l'époque de la Renaissance.

     

    Les bois d'encadrement, seules parties visibles à l'époque où la maison était recouverte d'un enduit, sont sculptés. Ils présentent de nombreux ornements Renaissance sur les pilastres, sur les frontons et au-dessus de la porte d'entrée.

     

     

    Albi Tarn la Maison Enjalbert, la porte Renaissance

    La porte Renaissance

     

    La maison Enjalbert, contemporaine de l'hôtel Reynès situé à proximité témoigne de la splendeur de l'âge d'or du pastel à Albi.

     

     

    Les Moulins Albigeois

     

     

    Albi Tarn les Moulins Albigeois le Moulin-Neuf

    L'ancien Moulin-Neuf et en arrière-plan, le Pont Neuf

     

    Il reste aujourd'hui à Albi de très beaux moulins de briques rose et de nombreuses chaussées. Rivière impétueuse, le Tarn a favorisé très tôt tout au long de son cours un usage important de la force hydraulique. Près de 2000 roues ont ainsi tourné au rythme des vives eaux.

     

    Une dizaine de moulins s'égrenaient ainsi sur les deux rives du Tarn. Quatre subsistèrent après la Révolution : les moulins de Gardès, de Lamothe, du Chapitre et le Moulin-Neuf, appelé par la suite "Moulins de l'Albigeois".

     

     

     

     

     

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    Sources :

     

     

    Cité Episcopale d’Albi

     

    http://www.cite-episcopale-albi.fr

     

     

    Mairie d’Albi

     

    www.mairie-albi.fr